Merci Florence, c'est plus qu'une recette, c'est une dissertation!!!!
La soupe au pistou c'est comme la bouillabaise, il y a autant de familles que de recettes et chacun détient la seule la vraie
l'originelle.....
Essayons quand même, sans dogmatisme, en se laissant la chance de ne jamais manger tout à fait la même.
Il faut la part de "vert"
- carotte, haricot (vert, plat, mange tout, beurre...voire fève entière), courgette,....en fait le choix du haricot donnera le ton singulier de l'histoire. Cette
base n'exclue pas d'autre ajout, dans la limite des goûts trop forts qui envahissent une soupe (céléri, rave, fenouille...), sachant que celle là sera dédiée au pistou......rester basique,
des fois, c'est bon!
- y a -t-il une soupe au pistou possible sans tomate? je crois que oui. Il y aura cette première soupe à tonalité vert printemps, avec la tomate quand
même sous forme de concentré dans le pistou.....et puis il y aura les soupes d'été où la tomates fraiche (peléé et épépinée) amènera autre chose.
Il faut la part de féculent/pâte
- haricot coco ou autre du même genre (les à zébrures rouge, à taches noires, les rouge foncé, les rosé enfin bref ceux qui
peuvent finir en "haricots secs") et là encore le choix du haricot donnera....
- la question de la patate n'a toujours pas été résolue....en mettre ou ne pas en mettre ? ça dépend , à mon sens, du haricot sec(mais dans sa période
sec/frais) et de la courgette, de leurs quantité et qualité conjuguées pour arriver à un velouté....idéal
- la pâte, la nouille, a-t-elle sa place dans cette affaire? là encore tout se discute. Enfin pour moi si l'option haricot sec et/ou patate a été
choisi, je vois pas l'intérêt d'y ajouter des pâtes......après faut voir : si on sort d'une journée de bureau et si on a entammé la campagne " je rentrerai dans mon maillot de bain de l'an passé,
c'est possible, y s'est détendu aux lavages...." on oublie les pâtes. Mais si on est en chantier "je rénove ma maison, je bêche mon jardin" tout est possible...et si on
a une ascendance italienne, c'est obligé. En cas de pâtes faut mieux pas engager de débat sur le macaroni court, le gros vermicel ou la petite ronde sinon tu meurs de faim avant
d'avoir une réponse.
Je crains que laconfection du pistoune renvoie à
la première phrase, mais je crois qu'autant je peux varier l'association des ingrédients de la soupe,jamais je ne varie la composition du pistou.
basilic + ail + jaune d'oeuf + concentré de tomate + huile d'olive
La quantité de chaque ingrédient est rapport à la quantité de soupe et à la force souhaitée de l'empreinte basilic/ail, sans oublier de faire gaffe à l'acidité du
concentré. Grosso modo c'est l'histoire d'une mayonnaise (en cuisine on doit dire "monter"), on cisaille menu menu une certaine quantité (jamais moins
d'une poignée? tu vas me dire faut voir de quelle main on parle!) de feuille de basilic, on écrabouille une ou deux ou pire gousses d'ail, on ajoute une grosse c à s de concentré de tomate, un
jaune d'oeuf , on touille et on monte tout ça à l'huile d'olive (comme une mayonnaise).
Le pistou se mélange au dernier moment dans la soupe brulante. Il ne bout jamais : ça tue le basilic et l'ail, ça chagrine le jaune d'oeuf. Il ne se réchauffe pas
trop bien et ne se conserve pas trop non plus : on peut garder de la soupe et refaire du pistou au dernier moment