Projection de "eaux-saisons-châteaux" en avant-première, un film d'Alain Barlatier, l'un de nos amapiens ! La projection aura lieu le vendredi 29 Mai 2015 à 20 heures au Collège Jean-Claude Izzo , 2 place Jean Joseph Espercieux 13002 Marseille accés : métro et tram Joliette Entrée libre dans la limite des places disponibles La projection et les échanges seront suivis d'un repas partagé.
Qu'y a t-il de commun entre Arthur Rimbaud et la fabrication d'un whisky biologique dans les Alpes françaises ? La part des Anges peut-être ? …
Arthur Rimbaud, par quelques lectures (courts extraits de certains poèmes et de correspondances réelles ou imaginaires avec Verlaine, lettre d'Abyssinie) et les associés du Domaine des Hautes Glaces, sont les protagonistes de ce récit, rejoints pour un temps par deux lecteur-lectrice qui jouent les rôles de Rimbaud- Rimbald et Verlaine-Rimbaude.
Produire un alcool typiquement anglo-saxon dans le massif alpin peut représenter une gageure.
Ces agriculteurs sont artistes quand la danse et la musique interrogent l’agriculture et le rapport de l’homme aux saisons...
Voix of[f] roche brune est un
documentaire politico-poétique, réalisé par Alain Barlatier, un amapien de La Roustide ! Portait de trois jeunes agriculteurs pratiquant l'agriculture paysanne en montagne, il
sera projeté demain, samedi 8 juin, à 18h au collège Jean-Claude Izzo à Marseille.
le rdv public est fixé à 18h dans l'amphi du collège Izzo. Alain 'y sera à 17 h et est demandeur d'aide pour l'installation (merci à celles et ceux qui peuvent venir avant).
Après la projection (le film dure 62 mn), vous pourrez participer aux échanges et débats (environ 1 heure).
Ensuite, spectacles, danses et musiques (il est encore temps d'amener vos instruments si vous le désirez) puis repas partagé. Alain prévois des sirops pour les enfants et ceux qui ne boivent pas
d'alcool, 10 litres de vin, une tarte aux courgettes :-)
Nous souhaitons bon vent à nos ami(e)sAnicket Max qui mettent le cap sur Strasbourg et nous quittent, snif !
Nous pouvons rappeler que Max a été notre cher trésorier durant les 2 dernières saisons et qu'Anick a activement participé à la création et a fait vivre le blog de La Roustide depuis sa création.
Elle a aussi son propre blog de cuisine avec des recettes originales et qui nous aident tous lorsque nous n'avons plus d'idées ! Voici le lien de la fourchette aux papilles estomaquées.
PS: Vous pouvez cliquer sur la photo pour l'agrandir.
Ils ont été des amapien(nes) très impliqués dans l'association, l'humour corse de Max ainsi que l'humour québécois d'Anick vont nous manquer, c'est sûr !
On vous souhaite que du bonheur pour cette nouvelle vie dans le "nord" !
Je n'ai pas pu aller à la Roustide le 23 mai et puis ça a été annulé. Mais j'ai passé la journée du
lundi 24 mai sur place, à faire ce que Jocelyne, Jean-François, Mylène et Laurent font trois fois par semaine : cueillir (des fraises, des cerises, des pois gourmands, des petits pois...),
ramasser (p.....que la terre est basse, parfois!), compter (des courgettes, des fèves), remplir (des caisses, des sacs, des barquettes)... accroupi, debout, penché, les bras en l'air.... en plein
soleil ou dans la chaleur étouffante des serres...
Le lundi, pour assurer les paniers des presque 100 familles de Marseille, ça commence à 7h du matin
(voire plus tôt vu la chaleur... jusqu'au départ du camion, vers 17h..... ). Que la journée passe vite... Et encore ce jour là, ils avaient quatre bras vaillants de plus (les miens et ceux de ma
mère, tiens).
Bien sûr j'ai appris plein de choses parce que les 4 sont des puits de science botanique et agricole.
Bien sûr j'ai bien rigolé parce qu'en fin de journée perchés sur des échelles au milieu des cerisiers, on se lâche forcément un peu.
Le mardi, rompue et courbaturée, j'ai retrouvé mon bureau, ma chaise ergonomique, mon confortable
environnement de travail, et je me suis dit : Paysan, c'est quand même un drôle de métier, pour lequel il faut être sacrément résistant physiquement, sacrément intelligent et observateur pour
mener à bien toutes ces
cultures.
Et je tire mon chapeau bas à tous ceux qui l'exercent.
Certains on dû entendre parler du documentaire "Pour
quelques grains d'or..." dont je voulais organiser la projection le lundi 6 avril et qui avait dû être annulé suite à des ennuis juridiques.
La projection est finalement possible et avec la présence d'un
des réalisateurs.
Je propose de se retrouver chez nous, au 125 rue Horace
Bertin, le lundi 6 avril après la distibution pour partager un petit "apéro dinatoire auberge espagnole" et visionner "Pour quelques grains d'or...", ainsi que débattre ensemble de
cette problématique.
Ce documentaire de 52 minutes, traite de la problématique de
l'eau, de l'agriculture et du maïs irrigué. La plante reine au royaume de l'agriculture intensive... Il cherche à se questionner sur les pratiques agricoles actuelles, et sur des
alternatives plus respectueuses des ressources naturelles.
Fabien Mazzocco, l'un des deux realisateurs sera présent pour
débattre avec nous et répondre à nos questions.
Pensez à ramener un petit quelque chose à partager (tout ce
qui se mange et se boit est le bienvenu) et éventuellement un petit coussin pour être mieux installé durant la projection.
Vous pouvez nous joindre au 06 81 82 06 26 ou par mail :emi.parent@yahoo.frpour plus de renseignement.
Guirec a voulu ecrire une petite nouvelle à partir de notre sortie amapienne en Barquette et il a
pensé qu'on pourrait la publier sur le blog pour partager ce moment avec tout le monde, donner envie aux gens de participer aux groupes animation (puisque l'idee vient de là) et de proposer des
choses à faire ensemble.
Emilie
L'hache entre deux eaux
Tout commença (remarquez que l’histoire ne tient qu’ à un fil, parfois) lorsqu’Yves, radieux (à cause
du vin d’apéro ?), lors d’une réunion amapienne, lança sans faire de vague : « Et une ballade en mer, ça vous tente ? »
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« Pourquoi ai-je accepter ce voyage ? Il est 14h et je passe mon trajet à nourrir les poissons …
j’ai un mal de mer foudroyant » pestais-je, le visage livide.
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Tous, répondirent en chorus, avec allégresse (peut-être du aux trois bouteilles de Châteauneuf du
pape):
Magnifique !
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Emilie me fit remarquer que j’aurais dû annuler, en prétextant comme Nicolas, à un mal de mer subite,
le matin du départ. Les yeux dans le vague et le roulis dans l’estomac, j’opinais d’un hochet timide de la tête.
Elle ajouta que cette excuse digne d’un gentleman, nous laisse supposer que ce mal de mer lui est
apparu dans la nuit précédant le départ, à l’instar des dates de péremption qui transforment tout aliment en redoutable tueur d’homme.
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Yves, la joie au cœur (les avantages du trou normand à n’en pas douté) arrêta la date de cette sortie
et le groupe de s’écrier, enthousiaste (le pousse café sûrement) :
« Génial !».
Ici, je tiens à faire remarquer au lecteur le langage peu évolué, voire primaire d’un groupe. Ecoutons
l’anthropologue Gérard Menvusa, spécialiste des tribus Vrognes d’Amazonie :
« Le groupe a besoin de l’éther et d’un chef pour exister. Ici, toute les conditions sont réunis
pour que cette ballade se déroule sous les meilleurs hospices ».
Merci beaucoup Pr Menvusa pour cette interprétation
remarquée.
L’histoire ne tient qu’à un fil ou à
quelques rasades. Et c’est ainsi que nous nous retrouvâmes, Mireille, Laurence, Emilie, Jean-François, Yves, Julian et moi-même, devant la douane sur le Vieux Port pour embarquer sur la
barquette.
D’une longueur de 8m pour une largeur de 3 m, elle est motorisé, avec néanmoins un mât pour la déco (la
voile manquant). Constituée d’une cabine pour stocker les victuailles, elle offre un pont idéal pour installer 9 personnes.
Yves, matelot renommé de l’association Boutdemer, nous proposa de découvrir l’opération
« faire le plein ». Action qui consiste par arrimer la barquette à la station essence, à héler le pompiste, qui complaisant, vous délivre une « pompe à essence », long tuyau
relié à une citerne, se terminant par un bec verseur adapté pour s’encastrer dans tous les réservoirs des clients (vous ne verrez plus les pompes comme avant, avec cette
définition).
Cahin-caha, Yves à la barre (notez l’accent sur le a, indispensable à la bonne compréhension de la
phrase), notre petite barquette sortait du Vieux Port, pour se diriger dans les eaux calmes de la Méditerranée.
On se sentait bien seul dans ce Lacydon, où seule l’activité du Ferry-boat venait concurrencer notre
départ. Ce cimetière flottant n’est plus que l’apanage de riches avides de brillant, décor de carte postale pour touristes, avides de lieux typiquement marseillais. Le genre de touriste qui vous
demande où se situe la place Mistral de « Poubelle la vie ».
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Aparté : réflexion philosophique sur
le métier de conducteur de ferry-boat
Quel statut, croyez-vous, possède l’homme du ferry boat ? Ou quel statut se donne-t-il ? Marin ! A n’en
pas douter ! Par conséquent, se voyant affubler d’une telle casquette, il doit adapter son discours pour maintenir le mythe du marin aux yeux de tous (enfin surtout à ceux de ses groupies). Voici
un résumé de ses plus belles répliques :
- « Je fais plus de 20 milles par jour » (comprendre 15 allers-retours de 100m par heure,
et ce durant 8h par jour)
- « Je suis le capitaine de mon Ferry ! »
- « Tu sais la mer, c’est aussi la solitude ; je suis un vieux loup de mer ermite en quelque
sorte. (comprendre le Vieux Port est désert en activité maritime)
- « j’ai une femme dans chaque rive ! »
- « Oui je connais ce vieux grognon de Kerzauzon qui a dit : A Marseille, il ne pleut que sur les
cons ! » Faut-il en déduire que nous sommes tous intelligents ?
- « Je combat les éléments quotidiennement » (comprendre : subir les assauts des
vaguelettes d’un autre bateau)
- « Je transporte gratuitement mes passagers pour leur offrir une part de rêve, leur faire vivre
les émotions que nous, marins, nous ressentons. »
- « j’ai deux trajets favoris : la route des Indes ( le restaurant indien sur la rive
gauche), et la voie du chocolat péruvien (la chocolaterie du Panier, rive droite).
Note de l’auteur : Par cet entracte, nous ne tenons pas à décrédibiliser la profession méritant de
Ferry-boatman.
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La chanson de Renaud dans la tête, nous nous dirigeâmes vers les îles du Frioul, pour aborder une
petite calanque, à l’abri du vent, lieu de notre dégustation culinaire. Car, bien entendu, toute réunion amapienne ne peut s’orchestrer sans un festin digne de ce nom. Et tout ne fut
qu’émerveillement visuel et gustatif : de la charcuterie corse à du labmé avec du Tahatar, en passant par de l’houmous, tapenade, tomate cerise, melon, omelette poivron-oignon, associé à du pain
de qualité (provenance bio, marché paysan,…), le tout parachevé par le nectar des dieux. Nos amapiens étaient au comble de l’extase.
J’en ai déduit cette maxime : « Qui n’est pas épicurien, n’est pas amapien ! »
Au fond, nos pensées convergeaient toutes vers le même état d’âme, ce moment n’était pas tant pour la
sortie que pour ce partage convivial d’un repas digne des rois.
Après ces délices, c’est dans une mer lisse, qu’Yves et Julian décidèrent d’entrer en lice, par un
ballet aquatique complice. Malheureusement, il fut interrompu par le passage de la police.
Nos deux douaniers, pénétrant dans nos eaux territoriales, s’empruntèrent d’un bonjour insidieux, (qui
ne laissaient aucun doute quant à leur velléités), espérant par cet acte incongru, se convier aux festivités.
La réplique se fit sèche et sans équivoque, et nos deux mouettes volèrent vers d’autres cieux plus
propice.
Nous ne connaissions pas encore l’exemple d’une sinécure : cette intrusion policière y a
remédié.
L’architecture du Frioul est paradoxale : on se prend à croire que les architectes militaires sont
meilleurs que ceux du civils. De notre calanque s’élevait un vaste bâtiment multicolore de type hôtelier sûrement, qui s’intégrait si idéalement dans le paysage, qu’on se surprenait à aimer les
bunkers florissant la côte.
Le ventre plein, les idées claires, il était temps de reprendre la mer. « Destination l’île
Tiboulen, une demi-heure de traversée. » nous indiqua Yves, cheveux mouillés au vent (Yves n’a pas suivi les conseils ancestraux des grands- mamans, préconisant le port d’un bonnet ou
casquette, voire béret, ainsi qu’un séchage intégral).
Jean-François (JF), en bon second, décida de consulter les cartes maritimes. Elles eurent sur lui un
fort effet, et l’ivresse des profondeurs s’immisça en lui. On l’entendait parler tout bas : « plus que 3m de profondeur! Et là, il n’y en a que 6 ! Entre les deux îles seulement 3m !
Incroyable ! » Un capitaine Nemo était né.
Yves, parfaitement renseigné sur l’état actuels des profondeurs, sut louvoyer entre les écueils et
récifs bordant les îles. Une fine équipe était constituée, avec Laurence dans le rôle du sonar à plongeur.
Sans encombres, nous contournâmes l’île et décidions d’engager le retour sur Marseille en suivant
l’itinéraire côtier, en commençant par les Goudes (« 12 m! » cria JF), paradis isolé des pêcheurs marseillais.
A l’approche du rivage, le littoral se distinguait nettement, et Mireille, précieuse en guide
touristique, nous fît un topo des bâtiments côtiers. « La maison en jaune, surplombant la mer, appartient à un avocat. », « Ici, la légion a sa plage privée ! »,
« l’impératrice Eugénie n’aimait pas le Palais du Pharo, et ainsi son empereur de mari qu’était Napoléon III, le légua à la ville ! »
Elle nous conta également l’histoire de ce petit fort, situé sur une île en face de Malmousque, où son
propriétaire pour le 31/12/1999, décida d’organiser une grande réception pour le saut dans le deuxième millénaire, dans son fortin. Invités triés sur le volet, c’est une cohorte standing et
classieuse qui se rendit en bateau sur l’île, affrété pour l’occasion (peut-être l’homme du Ferry-boat faisant des extras).
Néanmoins, les débuts idylliques subirent une mutation climatique, et le rêve vira au cauchemar : la
tempête qui opéra ce jour là, disséqua les câbles électriques, plongeant nos convives dans les entrailles de l’obscurité, et le salon apprêté dans des couleurs chaudes et chatoyantes, devint une
chambre froide.
La mer déchaînée, les vagues venaient se fracasser contre les parois du fortin, semant le vent de la
panique dans cette foule médusée.
La viande avariée de riches, de surcroît stressée, et malgré les principes de conservations respectés
(grâce à la chambre froide) étant impropre à la consommation, on décida de secourir nos malheureux bourgeois.
Au final, restons humbles et ayons des envies, disons, plus terre à terre !
« Ici, il n’y a que 4m et les alentours sont truffés d’écueils. Prudence, Yves ! »,
objecta JF, en guise de conclusion.
Ayant aborder le désespoir de nos amis rentiers, il se devait, en ces temps de récession et
d’instabilité financière, d’aborder celui des pauvres. On développa le sujet de l’assurance étatique qui couvre les deniers des particuliers jusqu’à un plafond de 70 000 €, l’excédent étant
perdu. On pensait donc que les riches devaient trembler dans leurs chaumières et Julian, fort à propos, eût cette pensée : « Finalement, on a de la chance de ne pas être riche
! »
Le soleil touchait à son terme et délivrait ces dernières flèches rosées. Sous une écume foisonnante,
nous retournions parmi le monde des piétons.
Après cette excursion maritime, l’effervescence battait son plein. Femmes et enfants étaient venus pour
nous accueillir après ce long périple ; même l’homme du Ferry-boat était là pour nous soutenir ; entre marin, on se comprend.
Le pied sur la terre ferme, la bise d’adieu fut de mise, avec la promesse de réitérer cette
prouesse.
Chacun vaquait à ses occupations, quand JF, ayant pris les devants, et le volant de sa voiture,
transgressa le code de la route, en réalisant un magnifique demi-tour sur l’autoroute jouxtant le Vieux Port. Par cet acte, JF confirma qu’il s’était accoutumé à la vie locale
marseillaise.
Pour les plus téméraires, la soirée se termina sous les rires d’un match d’improvisation.
Le bonheur en barquette !
P.S. : Ce récit a été quelques peu romancé. La vérité étant impossible à atteindre, autant enjoliver
une réalité déjà enivrante (mais la réalité n’est elle pas une vaste illusion ?)
J’espère que mon humour sera pris dans le bon sens et c’est avec un grand plaisir que j’ai créé ces
personnages. Et mon mal de mer n’était que fictif !
Guirec
à noter que les vrognes dans un désir de s’ouvrir au monde et à l’occidentalisation, se sont équipés d’internet et souhaite dorénavant, suite à un conciliabule tribal,
s’appeler : les e-vrognes
L’actualité du Professeur se décrit par l’analyse de la conception de poche par le clan des Trons et son influence sur la tribu.