J’aimerai partager avec vous une expérience que j’ai vécue la semaine dernière. Mon travail m’a mené à Dalian, une grosse ville de Chine du nord, pour faciliter des sessions pour le World Economic Forum (la version été de Davos). J’ai toujours une peur dans ce genre de lieu et avec les personnes qui y participent que les débats et les conversations ne soient qu’orientées business et développement économique.
Une des sessions publique concernait les énergies naturelles renouvelables. Elle avait pour objectif de classer par ordre d’importance des domaines liés directement à ce sujet. Les sujets
déclarés comme les plus critiques seront approfondis lors de Davos 08 en janvier prochain.
Personnellement, la crainte que j’ai concernant les énergies naturelles renouvelables, sont l’utilisation de ressources alimentaires comme source d’énergie et l’impact que ce genre de marché peux avoir sur des populations et pays en voix de développement. Dans ces conditions, le prix de la nourriture va augmenter et entraînera de graves conséquences pour les populations.
Pour être sûr que cette question soit abordée j’ai affiché les images suivantes un peu partout dans l’environnement.
La session ne durait que 2h30 et a été menée par James Cameron, un expert du changement climatique et créateur d’une entreprise qui supporte les entrepreneurs qui cherchent et développent des solutions pour luter contre le changement climatique.
J’ai pu avoir une discussion avec lui concernant mes craintes quand aux conséquences sociales de décisions aberrantes concernant la production de denrée alimentaire pour la production d’énergie. Je vous en livre quelques bribes : « le problème vient effectivement du choix qui est fait de l’occupation des sols. Mais il faut savoir que dans le domaine des énergies naturelles renouvelables, il y encore beaucoup de choses à trouver. Par exemple, des chercheurs ont réussis à extraire du lipide d’une algue et de le transformer en éthanol » (la production se ferait donc dans l’eau). Quand à savoir si les personnes qui sont ici sont ne prendront que des décisions dans un intérêt économique sans prendre en compte l’intérêt réel pour les population et la planète, il me répond « il ne faut pas opposer les deux. Si on veut trouver une solution durable, il faut qu’elle soit suffisamment attractive pour les deux ».
Après une introduction à la nécessité de trouver et de développer des énergies naturelles renouvelables à l’impact environnemental faible, une sélection de dix domaines essentiels à considérer ont été proposés aux participants.
Leur première tache fût de se familiariser en sous groupe avec ces domaines et de séparer ceux qui n’impliquaient qu’un seul domaine industriel et ceux qui en impliquent plusieurs. Cette classification a permis de voir les domaines à travailler en priorité car leur changement aura l’impact le plus important.
Nous avons en suite procédé à un vote émotionnel sur les mêmes sujets. Chaque participant pouvait voté pour six domaines.
A l’issue des votes, les deux domaines qui ont été identifiés comme les plus critiques sont la nourriture et l’eau.
Je ne sais pas quel a été l’impact réel des photos que j’ai mises mais chaque personne avec qui j’en ai parlé a été touché. J’ose à croire qu’elles y sont pour quelque chose.
Je crois qu’il y a un rôle à jouer dans ce type de lieu, une graine à semer de l’intérieur.
Je serai infiltré à Davos 08 et suivrai l’affaire. Vous pouvez me faire confiance, j'y mettrai mon grain de sel!